Voici quelques cartes de la région.
A droite du point rouge qui représente Chabima, soit à l'est, on peut voir les villes de Morogoro, capitale de la région éponyme, et Kilosa, l'un des districts. On voit que Kilosa est en plaine, à 500 mètres d'altitude, tandis que Chabima est plein ouest dans la montagne. Ce sont les monts Usagara.
A droite se trouve Kilosa, bordé par la rivière Mkondoa (appelée Wami sur Gogol Earth). On peut donc longer la montagne jusqu'à Masugu, puis commencer à grimper vers Kipekenya et Chabima. On peut aussi descendre la route qui va vers Mikumi et tourner à angle droit, plein ouest, au lieu-dit P.O.D. (on prononce [pi-o-di]).
De Kipekenya à Chabima c'est la pleine forêt, maintenant un peu éclaircie le long de la route par l'abattage d'arbres en vue de laisser passer la ligne électrique (qui n'est pas encore en tension, et devrait procurer de l'électricité à Chabima et Kipekenya).
Cette carte tirée de Gogol Earth présente le trajet du carrefour avec la route, appelé kibaoni soit "à la pancarte", jusque chez moi, dans la vallée de Chole. Le haut de la carte n'est pas encore clairement photographié, la limite sur le trajet correspond au col qui borde la vallée de Chole.
En bas de la carte on distingue la route qui conduit à Kipekenya, et donc à Kilosa.
Depuis le carrefour, Kibaoni, on passe le marché, sokoni, puis le bureau du village, ou mairie, appelé ofisi sur la carte. On longe le terrain de foot sur la gauche et on arrive à l'école, shule. Mashineni désigne le moulin à grain. De là on peut soit aller vers la rivière et la traverser, soit aller vers le quartier de Shuleni juu, qui signifie En haut de l'école. Dans cette vallée se trouve un champ qui appartient à Kimsi, d'une surface de deux arpents et demi (un hectare), où l'on a planté des manguiers et quelques autres arbres fruitiers. Ils ont été victimes de la sécheresse, en partie, car nous les avions plantés en mars dernier et n'ont pas été arrosés. Entre les plants Kimsi avait planté du maïs, comme d'autres compte-rendus l'ont mentionné, et maintenant que le maïs a été récolté il envisage de planter du haricot. Le point rouge visible sur la carte ci-dessous correspond à une petite surface où nous avons envisagé de creuser un puits.
Il vaut donc mieux planter en novembre ou début décembre, les arbres n'ont pas le temps d'enfoncer de profondes racines dans le sol lorsqu'ils sont plantés en mars ou en avril. Cela explique pourquoi, malgré des promesses de commande ces temps-ci, les agriculteurs hésitent à concrétiser leur commande.
Sur la carte on peut suivre le chemin qui part de mashineni, le moulin, vers la rivière.
La carte précise les trois rivières, marquées par un carré bleu :
La rivière Chabima, en contrebas de Mashineni.
Elle est indiquée sur la carte par Mto wa Chabima. Le pont est
formé de simples planches.
La rivière Kimvuo, intermittente, où
nous avons construit un pont en dur.
La rivière Mlolwa, pérenne, qui était
traversée à l'aide d'un radier, et où nous avons construit un pont à deux
arches lorsque le radier a été emporté l'an dernier. L'accès a été nettoyé
la semaine dernière.
A gauche on peut voir le chemin qui monte vers Ikamba. A droite le chemin qui conduit chez Kimsi, en haut d'une petite colline.
De Mlolwa, le chemin conduit à la montée rouge, kitelemko chekundu, abrégé en kiteche sur la carte. Cette montée, dont le coefficient peut avoisiner 20 %, est constituée d'argile rouge, particulièrement glissante en saison des pluies. En haut commence la vallée de Jumbebibi, qui conduit à celle de Chole.
La vallée de Jumbebibi. Le chemin longe la rivière Mlolwa, qui prend sa source sur le Mont Ikamba. Le chemin est parfois argileux et a besoin d'être réparé au moins une fois par an après de grosses pluies.
La vallée de Chole, depuis le col. On longe la vallée, légèrement en hauteur comme le montre la courbe de niveau. Puis l'on descend, une descente tellement abrupte qui avoisine aussi les 20%, toute en argile rouge au point que l'on a dû la faire cimenter. C'est ce passage qui est appelé zege, terme qui signifie ciment.
Il y a peu de noms de lieux-dits, un endroit ou un autre étant désigné par le champ cultivé par un des villageois : Kwa Kili, soit chez Christophe, son nom se prononçant Kilistofa en swahili (Christopher). Nous avons décidé de donner des noms pour s'y retrouver un peu plus, le terme Chole étant trop vague. La petite vallée a donc été baptisée Chole ya kati, soit Chole centre. Les champs en rouge, qui appartiennent à Kimsi, ont reçu le nom de Mkuyuni, Mkuyu étant un arbre fournissant des sortes de figues sauvages, comestibles.
Mkuyu désigne toutes sortes de ficus, à l'exception du figuier méditerranéen, Ficus carica, ou mtini en swahili.
En haut de la vallée nous avons donné le nom de Chole juu, soit Chole le haut. C'est là qu'ont été maintenant transplantés les essais, à une dizaine de minutes à pied de la maison, Nyumba.
Le champ à côté du point "Kwa Kili" est bordé par la rivière depuis l'an dernier, quand les inondations lui ont fait prendre un nouveau cours.