A l'occasion nous avons des demandes au sujet des plants d'arbres. Nous placarderons un avis fin septembre et prendrons les commandes début novembre.
Nous avons aussi pris contact avec un habitant de Maguru, qui était autrefois un hameau du village de Mwasa où j'avais travaillé dans les années 80. Les deux maires sont enthousiastes pour le projet. Nous comptons nous y rendre la semaine prochaine. Ces eux villages sont à une trentaine de kilomètres de Kilosa, sur la voie de chemin de fer qui conduit à Dodoma.
Cette année il semble que les villageois aient décidé de brûler la totalité des surfaces. A mon retour de Dar es Salaam hier on m'a même annoncé qu'un feu avait été allumé dans la partie est de Chole, arrivant tout près de la maison de notre voisin, à six cent mètres d'ici. "Un jeune malade du feu", m'a dit le voisin. "On le coincera un jour".
Les feux sont plus abondants cette année parce que les fortes pluies ont engendré une énorme couverture végétale qui a maintenant séché depuis la fin des pluies.
Feux sur le flanc sud du Mont Ikamba. Champs incendiés à Jumbebibi.
Feu le soir qui brûlera une bonne partie de la nuit.
Le
voisin a brûlé sa parcelle, ce qui a provoqué une chaleur intense sur
quatre manguiers
et le litchi. Si les manguiers vont reprendre, leurs mangues ont séché sur pied.
Nous avons commencé la réfection du pont de Chole. Il a fallu détruire l'ouvrage existant, une partie des blocs de béton a servi de soubassement. Une masse, une pioche, une pelle et un seau ...
Le maillage en fil de fer n'a pu être récupéré.
Les pierres sont cassées à la masse puis apportées sur les épaules depuis la colline surplombant le hameau.
La barbatine, nom donné à la passion géante, est en fleur. Sept ananas poussent à leur rythme. Deux pruniers ont donné une fleur chacun.
Les pêchers sont des variétés non greffées, avec de tout petits fruits sans beaucoup de jus. Ils ont donné quelques fleurs, mais ces fleurs avaient avorté l'an dernier. N'ayant pas vu de belles pêches sur le marché, il est possible que seule cette variété existe.
Les mûriers produisent quelques fruits à leur base mais la pleine
saison sera dans deux mois.
Le grenadier a produit deux fleurs.
C'est toujours un plaisir de récolter puis cuisiner ses propres légumes. Surtout à cette époque où ils sont produits sans pesticide. C'est en décembre et en janvier que les criquets arlequins peuvent ravager une parcelle en quelques heures.
Pendant mon séjour en France la personne chargée d'arroser s'est finalement trouvé trop de travail ailleurs et a laissé tomber, sans me prévenir, alors que je lui avais laissé un téléphone qui permettait de communiquer par WhatsApp. Plus de la moitié des plants de raisin ont séché, et il n'est resté qu'un plant de fraisier. Les aubergines ont également séché mais j'ai réussi à les faire repartir. Le voyage à Dar cette semaine leur a été fatal, le jeune homme chargé d'arroser est allé à un enterrement le jour où il devait arroser.
J'ai pu rapporter de France une variété de haricots qui vient d'Arménie. Nous l'avons baptisée Armenia, mot rapidement devenu Amenya en swahili. Les plants ont subi une attaque de mosaïque, un virus de ce genre, et ont dû être traités. Ils sont maintenant en bonne santé
Les haricots croissent en sagesse et en beauté. Sur la photo de droite on voit les feuilles inférieures tavelées de mosaïque.
Le soubassement de la citerne du magasin qui recueille la pluie s'était affaissé, nous l'avons donc reconstruit. La citerne fournissant de l'eau à la maison, reliée à la pompe, menaçait de tomber en avant, dans le sens de la pente, à cause de l'érosion du socle due au ruissellement des eaux de pluie. Nous avons donc consolidé le socle de la citerne du magasin et construit un petit socle pour la citerne du haut.
La citerne du magasin et celle du haut, distribuant l'eau à la maison, ont eu leurs socles consolidés.
Le ruisseau coule encore, à la différence de l'an dernier où l'eau ne circulait plus que dans le sol. L'irrigation est beaucoup plus facile cette année, sans disputes pour les tours de garde.
L'an dernier, la troisième année après avoir planté les premiers manguiers greffés nous avons eu des mangues à l'intérieur noir, infestées de vermine. Après consultation nous avons donc pulvérisé des insecticides et des fongicides, ce qui se pratique à la floraison. On nous a recommandé trois traitements à deux semaines d'intervalle.
Les manguiers produisent de nombreuses fleurs, peu sont viables.
Les variétés précoces produisent déjà de petits fruits.
Les petites mangues jaunes, au bas de la photo, sont en fait
molles et vont avorter d'ici peu.