Le mois de février est en général sec, souvent décrit comme la petite saison sèche. Les températures sont donc restées assez élevées pour cette altitude. En fait le temps était souvent nuageux le matin et dégagé l'après-midi, sous un soleil plutôt accablant.
Quelques pluies, mais rares. Le mois de janvier ayant été assez sec lui aussi le maïs a reçu peu d'eau, comme le témoignent les photos ci-dessous. On parle ici de tiges comme des "cigarettes roulées", cigarettes que l'on roule assez minces (misokoto).
Aucune commande d'arbres n'a été faite, les agriculteurs attendant peut-être les pluies de mars pour commander.
Les épis sont minces, peu fournis. Le village de Chabima, en fait
a été plus arrosé qu'en plaine. On s'attend à des pénuries de maïs en
décembre, au moment de la période de soudure.
Dans le champ d'essai de Shuleni juu, près du village, nous
avons semé du maïs entre les arbres plantés l'an dernier. Cela permet
aussi de maintenir une couverture végétale et de freiner l’évaporation.
Au centre de la photo, un manguier du type mangue sanguine.
Nous avons acquis un terrain dans une petite vallée donnant sur la vallée de Chole, que nous avons baptisée Chole juu, soit Chole le haut. Ce terrain est plus fertile que celui que nous avait prêté Luka, qui a décidé d'y planter du maïs entre les arbres, sans nous demander notre avis. Un arpent à peu près y a été planté avec différentes espèces : des manguiers bien sûr, mais aussi des pêchers, des pommiers, des poiriers, du raisin, un macadamier, des grenadiers, des anacardiers (qui donnent la noix de cajou), des avocatiers, des palmiers à huile, des cocotiers, un arbre à pain, des mûriers, des orangers, des citronniers, des mandariniers ... Comme plante de couverture, pour l'instant des melons, mais bientôt des pastèques.
Les pluies étant rares fin janvier et en février, et même début mars, j'ai dû arroser les plants nouvellement plantés. Puis j'ai paillé la base des plants afin de garder l'humidité.
Le pêcher a été paillé. Les melons contribuent à retenir l'humidité. A droite un pommier.
L'avocatier a été paillé, ainsi que l'oranger
L'ambrevade est une légumineuse pouvant atteindre trois mètres de
haut, un arbuste donc. Elle produit des sortes de haricots, encore
appelés pois d'Angole. Elle ne vit que deux ans, et est utilisée pour
donner de l'ombre aux jeunes plants. En tant que légumineuse, elle
enrichit le sol en azote.
Malgré mes
précautions, le trajet en car, surtout dans les petits cars de Dumila à
Kilosa, n'a pas évité l'étêtement de plusieurs manguiers. La partie
greffée a séché, mais si le manguier a pris racine, c'est le porte-greffe
qui a survécu, soit un porteur de petites mangues très juteuses mais
fibreuses. Les trois manguiers concernés ont été remplacés.