Une vision démesurée

A la suite d'un choc, d'une peur excessive, une personne demeure avec les yeux écarquillés.

L'exercice consiste à faire prendre conscience aux formateurs, encadreurs, ou aux personnes concernées de l'exagération de leur vision. Nous demandons donc aux personnes présentes de mettre leur main devant eux, à une trentaine de cm ou plus. De la regarder de façon habituelle, puis de la regarder en écarquillant les yeux.

Les personnes décrivent ensuite ce qu'elles ont vu, et bien souvent parlent d'une vision floue dans le second cas. La main leur paraît aussi plus grande.

Nous leur faisons conclure que les yeux, lorsqu'ils sont écarquillés, déforment la réalité, et l'exagèrent.

Il convient donc de traiter de telles personnes en leur faisant comprendre qu'elles déforment la réalité. Un récit venant d'une telle personne sera aussi à tempérer, justement pare qu'elle déforme la réalité. Ce récit peut être une expérience vécue ou une projection dans l'avenir, c'est un récit qui n'est pas juste de toute façon.

Le schéma suivant représente donc une vision juste, celle d'un aigle. Cette même vision lorsque les yeux sont écarquillés donne l'image d'une espèce de vautour aux proportions plus grandes.

L'image retransmise dans le cortex visuel dépend de la façon dont les yeux focalisent. Dans le cas d'une vision saine, c'est à dire sans troubles de la vison telles que la myopie ou l'hypermétropie, l'image peut être exagérée lorsque les yeux sont écarquillés.

En A, l'œil focalise sur l'aigle, et l'image restituée est exacte. En B, l'œil est écarquillé, et restitue une image floue et agrandie. Le sujet a ainsi une vison déformée de la réalité.